ELECTIONS PROFESSIONNELLES 2011 DES MEDECINS HOSPITALIERS DU SECTEUR PUBLIC : POUR UNE VERITABLE REPRESENTATION SYNDICALE A LA COMMISSION STATUTAIRE NATIONALE ET AU CONSEIL DE DISCIPLINE

La CGT a présenté pour ces élections des listes communes avec l’AMUF, afin d’offrir aux praticiens hospitaliers la possibilité de voter pour des représentants qui s’appuieront sur un outil syndical organisé afin de pouvoir peser tant au niveau local qu’au niveau national.

En effet les médecins sont des salariés comme les autres et les questions de droit du travail, d’horaires de travail, de statut et de rémunérations sont les mêmes que celles des autres cadres. Par ailleurs notre statut particulier de non-titulaires de la fonction publique rend notre situation particulièrement difficile car nous ne sommes ni représentés ni défendus dans de véritables instances paritaires qui existent tant dans le secteur public que le secteur privé.

La défense individuelle

Le Centre national de gestion, organisme juridiquement mal identifié, constitue un outil redoutable pour se débarrasser des PH gêneurs. Trop souvent les collègues concernés se retrouvent démunis, isolés et ne savent pas comment se défendre. Pour intervenir très précocement et rappeler certaines règles de droit , rien n’est plus efficace que d’être alors accompagné par des délégués syndicaux du personnel associés à un délégué médecin.

La défense du service public hospitalier

Face aux multiples réformes qui mettent à mal le service public hospitalier, l’ensemble des personnels ont intérêt à se rassembler et à être solidaires. La division ne peut qu’affaiblir nos revendications. Pour proposer des alternatives construites en commun entre toutes les professions de l’hôpital, la CGT a fait le choix de ne pas créer une xième organisation catégorielle de médecin mais de rassembler dans une même structure l’ensemble des personnels. Cela ne veut pas dire que les problématiques catégorielles sont mises en veilleuse, bien au contraire, c’est au contact des autres que les revendications s’enrichissent. La dégradation des collectifs de travail, les transferts de compétence entre médecins et infirmières, sont des exemples de la nécessité de se coordonner pour ne pas se retrouver en opposition.

Nos revendications spécifiques

Statut de PH

  • Conservation d’un socle unique avec une réflexion vers un statut unique de médecin salarié commun aux différents secteurs d’exercice.
  • Prise en compte de la pénibilité du travail et des contraintes spécifiques, notamment pour la retraite, mais aussi dans l’aménagement du temps et des conditions de travail, ou dans le déroulement de carrière.
  • Mesures pour créer une attractivité vers les petites structures locales, les zones déficitaires : exercice multisite valorisé, nominations groupées, compensations financières, en temps ou en bonifications.

Temps de travail

  • Forfait-jours annuel respectant les règles européennes applicables aux cadres.
  • Pour les activités postées (urgences, réanimation, anesthésie...) : décompte du temps de travail en heures avec respect du maximum de 48 heures hebdomadaires.
  • Respect des règles d’élaboration et de validation des tableaux de service.
  • Au-delà : accord du praticien et rémunération supplémentaire respectant le droit commun (majoration horaire, défiscalisation).

Retraite – Pénibilité

  • Passage à 100 % de l’assiette des cotisations des temps partiels.
  • Inclusion de l’ensemble des indemnités et primes dans l’assiette des cotisations.
  • Possibilité de rachat des années d’études.
  • Gain d’un trimestre de cotisation pour 100 gardes effectuées (soit un gain de 5 ans pour 2000 gardes effectuées au cours de la carrière).
  • Doublement des cotisations Ircantec en tranche B pour les gardes, astreintes et le temps de travail additionnel.
  • Valorisation des comptes épargne temps avec trois possibilités au choix du praticien : paiement des jours épargnés, rachat de points de retraite, utilisation pour une cessation progresse d’activité payée à temps plein.