La justice accorde un délai pour les centres de santé et clinique du Grand Conseil de la Mutualité (13)

13 août 2012 / Fédération Santé Action sociale

Jeudi dernier, le 9 août, le Tribunal de Grande Instance de Marseille a décidé la poursuite de la période d’observation et n’a pas prononcé la liquidation du GCM. Une nouvelle audience a été fixée au 23 octobre, quelques jours avant la fin de la période d’observation, le 9 novembre 2012.
Un rassemblement regroupant, notamment, des salariés du GCM était organisé au même moment, avec pour slogan "Notre santé n’est pas une marchandise, la carte bleue ne doit pas remplacer la carte vitale".

Le GCM représente le premier réseau de soins privés à but non lucratif des Bouches-du-Rhône. Il accuse un déficit de 4 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 85 millions. La clinique de Bonneveine est menacée de liquidation.

1200 salariés soignent au quotidien 10% de la population du département, soit 200.000 personnes, qui n’ont pas à faire d’avance de frais pour bénéficier d’une consultation.

Le GCM a été placé en redressement judiciaire depuis novembre 2011.

Le délai accordé par le TGI "nous laisse suffisamment de temps pour continuer à interpeller le gouvernement sur les engagements qu’il a à prendre dans ce dossier. Aujourd’hui, il faut qu’il intervienne", a insisté Hélène Honde, déléguée CGT du GCM, mettant en garde contre "une catastrophe sanitaire".

"Le seul acteur qui manque, c’est l’Etat. On avait beaucoup d’espoir dans le changement politique, mais malheureusement ce n’est pas ce que nous espérions", a déclaré Guillaume Algrin, infirmier et représentant CGT.

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