Evaluation de la dépendance

La révision de l’outil PATHOS

29 janvier 2013 / Fédération Santé Action sociale

Cet outill d’évaluation dénoncé par la CGT depuis sa créati-on va enfin être révisé pour inclure la prévention, les troubles du comportement, les risques de dénutrition en les considérant comme des soins. En revanche, nous trouvons que le financement de ce-tte mesure sur des fonds de la CNSA est inacceptable. D’autant, que nous dénonçons que le PMP (pathos moyen pondéré) associé au GMP (GIR moyen pondéré) dans les établissements n’a pas permis automatiquement l’octroi des budgets soins qui étaient calculés. Il y a eu très vite un blocage des enveloppes prévues.

Rappelons-nous, sous prétexte de financer des mesures en faveur des personnes âgées, le gouvernement avait pris la décision unilatérale en 2005 d’imposer 7 h de travail non payées aux salariés ! Il est toujours inimaginable que les salariés du secteur des personnes âgées subissent la double peine : une journée de travail gratuit et les conditions de travail dégradées altérant de plus en plus leur santé.

En 2010, la journée de solidarité a représenté 2,24 milliards d’€ apportés par les seuls salariés et 7 ans plus tard, on s’interroge toujours sur l’utilisation des fonds récoltés par la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité et d’Autonomie).

La CGT dénonce la non utilisation de la totalité de ces fonds ; alors que des établissements publics ne parviennent pas à trouver des financements pour des projets de reconstruction que la CNSA subventi-onne très faiblement .

Alors que les secteurs de prise en charge de personnes âgées dépendantes sont complètement sinistrés, les conditions d’accueil des personnes âgées, souvent indignes, et les conditions de travail des personnels, en constante dégradation, les luttes se multiplient dans les établissements. Les personnels en grande souffrance ne savent plus comment se faire entendre.

Ils attendent un signe fort de l’Etat. Ils veulent une prise en charge à 100 % de tous les soins liés à l’état de dépendance par la sécurité sociale. Ils exigent que la totalité des fonds de la CNSA soient utilisés pour l’embauche de personnels soignants qualifiés, tant dans les secteurs de la personne âgée que du handicap, seule façon de prendre en charge les résidents dans des conditions dignes autant
pour eux que pour les personnels.