Bulletin Fédéral n° 13 du 6 juillet 2020

8 juillet 2020

Pour que le jour d’après ne soit pas pire que le jour d’avant

Les négociations du Ségur de la santé, non seulement bloquent sur la question des rémunérations, mais oublient la revendication première qui est celle des effectifs.
La prise en charge des patients ne peut se limiter aux actes techniques, car les soignants doivent aussi écouter, expliquer et rassurer. Or, le temps manque trop souvent, car il faut toujours courir dans tous les sens du fait du manque de personnel. Dans les EHPAD en particulier, cette situation confine à la maltraitance, car comment accepter de ne disposer que de 8 minutes pour donner à manger à une personne dépendante, atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Ce temps qui nous manque, ce sont des femmes et des hommes qu’il faut embaucher pour pouvoir améliorer la qualité de la prise en charge des patients et diminuer la pénibilité du travail des personnels.
Il faut donc sortir de la logique imposée depuis des années qui consiste à vouloir faire fonctionner nos établissements comme des entreprises de production de soins. Les soignants ne sont pas des opérateurs de production, mais sont là pour soulager la souffrance d’individus particuliers en prenant en compte la globalité de leurs besoins, tant physiques, que psychologiques et sociaux.
Nous avons donc besoin d’un plan de formation et d’embauches massives pour pouvoir assurer pleinement nos missions.
Tous et toutes ensemble le 14 juillet, pour le rappeler avec force au ministre de la Santé qui semble l’avoir oublié.

Voir BF n° 13 ci-contre...