22 de tension le 22 mars

Les suites

23 mars 2011 / Fédération Santé Action sociale

A l’appel de la CGT et de la CFDT, les personnels de la santé publique et privée, ceux du secteur
social et médico social, ont multiplié les actions sur tout le territoire, ce 22 mars 2011.

De nombreux rassemblements ont eu lieu dans toutes les régions, devant les Agences
Régionales de Santé, devant les Préfectures ou les Conseils Généraux.
Les revendications posées par les salariés restent :

  • l’emploi, dans une période de suppression massive,
  • les salaires,
  • les conditions de travail.

mais aussi :

  • les questions de pénibilité,
  • les remises en cause des acquis (réduction du temps de travail, suppression de congés…),
    tant dans le public que le privé,
  • la remise en cause des conventions collectives (CCN 66 et CCN 51).

S’y ajoutent :

  • la question du droit d’option pour les IDE et les luttes contre les ordres professionnels.

Partout, même dans de très petits établissements (comme l’hôpital local de Lesneven en
Bretagne), les salariés se sont rassemblés et sont allés trouver leurs directions pour porter leurs
cahiers revendicatifs, particulièrement sur les effectifs, les conditions de travail, les salaires…

Dans différents établissements, s’est exprimée l’exigence d’ouverture de négociations locales
(comme à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris où 250 manifestants ont envahi la salle du
Conseil d’Administration).

Des motions, le plus souvent unitaires, ont été déposées dans les ARS et les préfectures, dans les
sièges patronaux (comme au siège régional de l’Etablissement Français du Sang à Tours).

Des initiatives originales et festives ont eu lieu : pique nique de la colère (Toulouse), tenue de
stands et signatures de pétitions (Dijon) ou lâcher de ballons (à Auxerre, devant la préfecture, et
à Caen devant l’ARS).

Lors de chaque rassemblement, les personnels présents ont pu répondre aux questions des
journalistes sur le malaise de plus en plus pressant dans les établissements et services et sur la
non reconnaissance professionnelle. La logique comptable est devenue la seule véritable
référence, sans respect des conditions de travail des personnels, ni de la qualité des soins aux
usagers.

Cette journée du 22 mars a, aussi, eu le triste privilège de connaître le vote de la loi sur les soins
sans consentements. Cette loi sécuritaire pour le psychiatrie est totalement rejetée par la
Fédération CGT Santé Action Sociale. Elle mettra tout en oeuvre pour la combattre et empêcher
sa promulgation.

Cette journée de luttes en annonce d’autres :

  • Le 30 mars, pour améliorer les conventions collectives nationales 66 et 51,
  • Le 2 avril, pour défendre l’hôpital public,
  • Le 28 avril, journée d’action sur les questions de pénibilité.

Montreuil, le 23 mars 2011